Ils le soutiennent
Guito Narayanin, actionnaire et membre du conseil de surveillance d’Air Austral
« Gérard Ethève est un grand monsieur mais il ne comprend pas ce qui se passe. Mon père était fait du même bois. Aujourd’hui, il faut communiquer, plier, parfois s’allonger. Ethève ne sait pas et n’en fait qu’à sa tête, car il estime que le succès d’Air Austral repose sur ses méthodes de management ! Malgré la crise, il a géré la boîte de façon pharaonique ; j’espère qu’il n’est pas allé trop loin. »
Patrick Karam, ancien délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer. (Il a obtenu en 2008 une baisse des prix des billets de Corsair et d’Air France, mais pas d’Air Austral.)
« Le combat fut extrêmement violent. Pour Gérard Ethève, un sou est un sou. Moi, j’œuvrais pour l’intérêt général, lui défendait sa compagnie. C’est une très forte personnalité, qui pèse un poids politique important. Un vrai chef d’entreprise, qui force mon admiration. Il a réussi à monter une compagnie, là où toutes les autres ont coulé. »
Didier Robert, président de la région et de la Sematra, principal actionnaire
« J’apporte un soutien déterminé à Air Austral, une belle compagnie qui remplit une mission d’intérêt général. Le management de Gérard Ethève relève de la compétence du directoire et du conseil de surveillance de l’entreprise. Si la situation l’exigeait, je pourrais être amené à réagir, mais j’estime, sans les minimiser, que les affaires en cours ne sont pas d’une gravité fondamentale. »
Ils le critiquent
Antoine Franco, animateur du site collair.org
« Gérard Ethève est à la tête de ce qui semble être une belle compagnie. Quand on gratte un peu, on s’aperçoit qu’Air Austral travaille moins pour le développement de l’île que pour l’enrichissement de ses dirigeants et de ses actionnaires. Si la compagnie ne bénéficiait pas d’une situation de rente, elle aurait déjà coulé. »
Un actionnaire d’Air Austral, élu d’une collectivité
« Gérard Ethève décide tout seul, sans en référer aux collectivités qui lui ont longtemps donné un blanc-seing. On lui a toujours fait confiance, car c’est un grand professionnel. Mais cela a assez duré. Dès qu’on lui pose une question sur ses choix, il s’énerve et on se fait tacler. Il est très autocratique et a parfois un comportement insolent. »
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