Laurent DECLOITRE, l'Express du 18 janvier 2012
Bio express
- 5 mars 1930 : naissance à Saint-Pierre
- 1955 : chef pilote à l’aéroclub Roland Garros
- 1975 : création de Réunion Air Services (R.A.S)
- 1985 : vend R.A.S après une opération du cœur
- novembre 1990 : création d’Air Austral
- 2003 : desserte de la métropole
- 2009 : desserte de Nouméa, Sydney, Bangkok, commande de deux A380
- 2011 : condamnation pour harcèlement moral
Son profil
S’il n’avait pas été un chef d’entreprise ?
J’aurais été pilote d’un avion léger ou d’un planeur.
Son modèle d’entrepreneur ?
Emile Hugot, un pilote visionnaire, ancien PDG des Sucreries de Bourbon qui m’embaucha.
Son modèle politique ?
Pierre Lagourgue. Alors que j’étais électricien, j’ai réparé son cabinet de radiologie ; puis il présida l’aéroclub où j’étais chef pilote. Je l’ai donc connu avant qu’il ne devienne président de la Région.
Son pire souvenir ?
Avoir perdu mes parents.
Son meilleur souvenir ?
Mon « lâcher », quand je décollai seul aux commandes d’un avion. Cela m’a procuré une impression intense ; je n’ai jamais ressenti une telle joie depuis.
Sa plus grande fierté ?
Avoir créé Air Austral, en partant d’une entreprise qui comptait un salarié et un avion seulement.
L’échec le plus douloureux ?
Lors de conflits sociaux, on m’a accusé de harceler les salariés. C’est une immense déception. Issu d’un milieu modeste, je suis très proche du petit personnel, beaucoup plus que des hautes personnalités.
Ses qualités ?
Je pense être extrêmement franc, je ne cultive pas le mensonge, considérant que c’est une peine inutile. J’abhorre la mauvaise foi.
Ses défauts ?
Je suis très exigeant et je m’énerve parfois.
A-t-il croisé Dieu dans les cieux ?
J’ai été enfant de chœur, j’allais à la messe avec mes parents. J’ai voulu comprendre, mais aujourd’hui, j’ai compris que je n’ai pas compris.
Son lieu préféré ?
La Touraine. J’apprécie la douceur de vivre et la sérénité qui y règnent, contrairement à La Réunion, devenue un pays d’énervés.
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