Dans les Hauts-de-France et en outre-mer, les combats de coqs sont une tradition encore autorisée. Une pétition, lancée début août, demande leur arrêt.
De notre correspondant Laurent DECLOITRE
Libération du 4 septembre 2022
«Si deux coqs se croisent, ils se battent et se déchirent la tête, c’est naturel !» Alors pourquoi, se demande Freddy Badin, éleveur de coqs de combats à Saint-Pierre, dans le sud de La Réunion, vouloir interdire les «batay coq» au nom de la souffrance animale… Pour ce passionné, qui possède une trentaine de gladiateurs à crête, la pétition initiée en métropole pour fermer les gallodromes, ces lieux où se déroulent les combats de coqs, est un «kouyonis» (connerie en créole). «Si c’est interdit, il y aura une révolte et bien plus de combats illégaux !» prévient celui qui gère un des cinq «ronds» autorisés à La Réunion : une arène de sable noir, circulaire ou rectangulaire, couverte d’un toit en tôle et entourée de gradins pouvant accueillir jusqu’à 500 spectateurs et parieurs.
Or, la pétition lancée début août par «une citoyenne militante du droit des animaux» a déjà convaincu plus de 46 000 Français. Les défenseurs des gallinacés s’opposent à l’exception retenue par l’article 521-1 du code pénal : le texte réprime «les sévices et actes de cruauté envers les animaux», sauf pour les courses de taureaux et les combats de coqs, «lorsqu’une tradition locale ininterrompue ... (lire la suite sur Libé)
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