Régulièrement, des sportifs comoriens profitent de compétitions à la Réunion pour disparaître dans la nature. Devenus clandestins, ils espèrent obtenir un titre de séjour au bout de quelques années.
Libération du 27 septembre 2022
De notre correspondant, Laurent DECLOITRE
Que sont devenus les 54 handballeurs comoriens qui se sont fait la malle en juin à leur arrivée à la Réunion ? Les sportifs, avant même d’avoir joué un seul match organisé par la Coupe des clubs de champions de handball de l’océan Indien, ont pris la poudre d’escampette. Désormais en situation irrégulière, ils jouent une autre partie : éviter de se faire contrôler par les forces de l’ordre et renvoyer dans leur pays natal. De quoi réveiller les mauvais instincts de certains Réunionnais ; une auditrice de la radio Freedom a ainsi appelé, après avoir vu «des hommes inconnus, avec des baskets et du linge neufs qui ne parlent pas français». Forcément des clandestins !
«C’est leur famille à la Réunion qui les cache, ils sont très solidaires entre eux», estime plus sereinement une médiatrice d’une association de Saint-André, dans l’Est de l’île. Confirmation de Kassim M’bae, trésorier de la toute récente fédération des associations comoriennes de la Réunion : «Cela fait partie de notre tradition. S’ils n’ont pas de famille ici, ils seront accueillis par des Comoriens originaires de leur village, peu importe qu’ils soient clandestins ou pas.» Abdul Kader Toybou a pu bénéficier de cette entraide : lire la suite sur Libération. ...
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