Au lendemain du scandale, la préfecture promet notamment de multiplier les tests dans le département. Un porte-hélicoptère militaire, avec des lits médicalisés, doit aussi venir en renfort début avril. L'île, toujours en stade 2, compte au moins 145 cas de Covid-19.
De notre correspondant à La Réunion, Laurent DECLOITRE
Libération du 27 mars 2020
Alors que le nombre de personnes contaminées ne cesse d’augmenter dans le département d’outre-mer (145 cas confirmés à 16 heures, dont 4 patients en réanimation), la préfecture a annoncé ce vendredi de nouvelles mesures. Une façon de reprendre la main après le scandale des masques moisis reçus par les pharmacies en milieu de semaine. Distribués par l’Agence régionale de santé (ARS) et destinés aux professionnels médicaux, ceux-ci, issus d’un vieux stock présentaient carrément des taches de moisissure… Annick Girardin, la ministre des Outre-Mer, s’en est émue, jugeant l’incident «inacceptable» et promettant d’en tirer les conséquences «le moment venu».
Drive-test
Face à la pression, la préfecture et l’ARS ont annoncé ce vendredi la multiplication des tests de dépistage. Ils devraient être effectués auprès de tous les voyageurs débarquant encore à l’aéroport (même si le nombre de rotations en provenance de la métropole est passé de 120 à 15 par semaine), des soignants et des personnes fragiles présentant des symptômes, et des nouveaux patients entrant à l’hôpital. Trois laboratoires privés vont soutenir l’action du CHU, permettant de réaliser 700 tests par jour. Des drive-test, où les personnes n'ont pas à sortir de leur véhicule pour se faire dépister, ont déjà été mis en place.
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