Les conseils d'une nutritionniste
L'Express n° 3171 du 11 au 17 avril 2012
Aussi volubile que souriante, Anne-Marie Jové-Bintner, médecin nutritionniste à Saint-Pierre, passe en revue les plats réunionnais et propose quelques conseils, accompagnés, ce jour-là, de morceaux de mangue verte - avec sel - et de thé glacé - sans sucre… Adepte de la thérapie comportementale et cognitive, elle se refuse à interdire et cherche à adapter les traditions culinaires créoles.
Miam-Miam
- Le cari : "Le préparer avec une seule cuillère d'huile, voire aucune pour un boucané."
- Les grains : « Les féculents, c’est notre carburant ; il en faut avec le riz blanc. »
- Le rougail saucisses : « Oui, à condition de percer les saucisses au moment de les bouillir pour qu’elles perdent leur gras. »
- Le bouchon : « Pourquoi pas : il est cuit dans la vapeu, mais ne pas ajouter trop de sauce. »
- Gâteau patate : « Après un repas léger et équilibré, pas après deux caris… »
- Boire de l’eau, voire un « café coulé plutôt qu’un verre de Coca-Cola. »
- Ne pas oublier les légumes : « Prenez le temps de préparer des brèdes ».
- S’arrêter de manger avant d’être « rempli », avec « une légère sensation de faim ».
- Poisson : « Le préférer à la viande, même s’il s’agit d’espèces grasses comme le thon ou le saumon, car c’est du bon cholestérol ».
Beurk
- « Croire qu’on doit toujours finir son assiette ».
- Manger plus parce qu’on fait du sport : « Uniquement si l’on a faim, mais ne jamais se forcer. »
- Manger pour deux quand on est enceinte : « Non, le fœtus ne réclame pas autant de nourriture qu’un adulte. »
- Grignoter entre les repas ou devant la télé.
- Acheter le même sandwich ou la même barquette pour soi que pour son enfant de six ans. « Il n’a pas besoin d’une telle quantité ».
- Obliger son enfant à prendre un petit déjeuner ou un goûter : « Cela dépend ce qu’il a mangé la veille ou à midi. S’’il n’a pas faim, pourquoi le forcer ? »
- Achetez des produits allégés : « Attention, ils vous procurent une fausse sécurité ».
- Faire un régime : « C’est la catastrophe, la privation déclenche des syndromes restrictifs. »
L.D
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