Thérèse Baillif, présidente du Collectif pour l’élimination des violences familiales
« Lorsque j’ai créé Femmes actuelles, en 1986, l’UFR d’Huguette Bello était la seule association de défense des femmes. Elle était très marquée à gauche, un véritable satellite du PCR, alors que j’ai toujours été gaulliste. Pour autant, nous avons immédiatement travaillé ensemble et mené les mêmes combats. Aujourd’hui, je considère toujours Huguette Bello comme une amie, une femme que j’admire pour sa détermination et ses convictions. »
Danyel Waro, chantre du maloya
« Je l’estime comme combattante. Elle mérite le respect pour avoir osé se dresser contre maître Paul. Madame Bello a avalé des couleuvres mais elle a fini par mettre à terre la dynastie dictatoriale des Vergès. Avant elle, il n’y avait personne pour s’opposer à cette arrogance.
Par ailleurs, une page d’histoire s’est tournée avec son élection et celle de deux autres femmes noires aux législatives. À Saint-Paul, sa gestion est bonne mais elle devra changer la mentalité de certains vieux employés communaux, et ça, ce n’est pas facile. »
(Il nous a répondu en créole)
Marylène Berne, ancienne compagne de lutte
« J’ai partagé le même idéal qu’Huguette Bello, dont je reconnais le charisme indéniable. Je regrette que pour des questions d’égo et de susceptibilité, elle se soit écartée du PCR. Quand on a de telles responsabilités comme elle, il faut réfléchir posément et ne pas réagir sous le coup de l’impulsivité. Gauche, droite, peu importe, c’est dommage qu’elle mégote sur la cause des femmes. »
Victorine Taïlou, reine des samoussas
« Je ne suis ni de droite, ni de gauche, juste une petite chef d’entreprise de Saint-Paul. À ce titre, j’estime que Madame Bello gère correctement son budget et fait avancer la ville, bien davantage que dans d’autres communes. Je l’admire surtout en tant que femme : elle sait et obtient ce qu’elle veut, même si elle doit faire chemin seule. »
Propos recueillis par Laurent Decloitre.
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