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L'actu vue par Laurent DECLOITRE

L'actu vue par Laurent DECLOITRE

Les articles de Laurent Decloitre (journaliste et biographe) sur la Réunion et l'océan Indien parus dans Libération, Marianne, Paris Match, l'Express, Géo et la presse nationale.

Publié le par Laurent DECLOITRE
Publié dans : #Articles parus dans l'Express

L'Express du 3 au 9 septembre 2014
De notre correspondant Laurent DECLOITRE

Photos Pierre Marchal

Record d’allocataires du RSA, salariés en trop grand nombre : le département croule sous les charges et ne peut plus investir.

 

DINDAR-Nassimah-0519.jpgAnnée après année, l’État a confié aux départements de nouvelles compétences, dont les charges ont augmenté sans que les compensations suivent. Plusieurs conseils généraux ont introduit un recours auprès du tribunal administratif, en vain à ce jour. Parmi eux, le département de La Réunion est dans une situation particulièrement critique en raison du nombre record d’allocataires du RSA : 200 000 personnes bénéficient du revenu de solidarité active (si l’on compte les conjoints et ayants droit) sur une population de 850 000 habitants ! « Cela nous plombe complètement », soupire Nassimah Dindar, la présidente de la collectivité.

En l’espace de dix ans, assène Ismaël Locate, son directeur général des services, « on enregistre un manque à gagner de 734 millions d’euros sur nos trois allocations obligatoires ». À savoir le RSA, l’allocation personnalisée d’autonomie et la prestation de compensation du handicap. Ces aides représentent 50 % des dépenses du département, soit environ 600 millions d’euros.

Dans ces conditions, Nassimah Dindar doit désormais recentrer les actions sur ses compétences obligatoires, réduire les subventions aux associations et aux communes, diminuer les aides aux étudiants… Le budget 2014 n’a prévu que 110 millions dans la ligne investissements, contre une moyenne de 180 les années précédentes. « Pour investir, il faut épargner et emprunter. Or notre épargne est aujourd’hui quasi nulle, si bien qu’on ne trouve plus de prêteur », analyse, résigné, Ismaël Locate.

Autre boulet traîné par la collectivité : ses 5 400 agents, dont 25 % de précaires. « En métropole, pour un même territoire, il y aurait certainement 20 % de personnel en moins », reconnaît le DGS, qui précise cependant : « Militant ou contrat aidé, tout le monde a une fiche de poste et bosse »…

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